Pour l’assemblage de morceaux de verre, Bernadette Bihin préfère la technique mise au point par Tiffany: sertissage de chaque pièce par un ruban de cuivre souple, puis étamage (“soudure”) d’un cordon d’un alliage d’étain et de plomb fondu. En se solidifiant, il donne une solidité exceptionnelle au vitrail tout en conservant la souplesse du verre, nécessaire à sa solidité.Cette technique permet de réaliser des détails minuscules et des courbes audacieuses. Les joints peuvent avoir une largeur variable, de 1 à plusieurs millimètres, qui devient un élément décoratif par lui-même.
Elle est aussi adaptée aux plus grandes surfaces. le vitrail est beaucoup plus rigide et cohérent qu’un vitrail assemblé au plomb: il nécessitera moins de supports (vergettes).
1. Le dessin à dimension exacte a été découpé en pièces, qui serviront de gabarit.
La coupe du verre se fait à la roulette de verrier, puis les barbules sont grésées à la pince.
2.Voici le ponçage des pièces à la meule diamantée: elles doivent d’ajuster au dixième de millimètre.
L’ajustement se fait selon le gabarit, puis les pièces voisines jointes unes à une pour s’assurer de leur parfaite complémentarité.
3.Les pièces sont nettoyées, séchées et ensuite serties d’une fine feuille de cuivre qui se rabat des deux côtés, et qui servira de support à la soudure.
4. Puis elles sont assemblées comme un puzzle, et un mélange d’étain/plomb en fusion est coulé de chaque côté, exactement sur le support en cuivre: c’est l’étamage.
5. Nettoyage long et fastidieux pour enlever les moindres traces de graisse ou de décapant, puis patine des soudures pour leur donner un aspect cuivré.
Re-nettoyage: d’abord essuyer le produit puis laisser couler de l’eau pendant 10 minutes pour enlever le sulfate de cuivre qui a servi pour la patine.