C’est la suite du “Colibri Nomade” ! J’étais si heureuse que Moussa, un grand ami de feue Maryam Brodowski, m’invite à Nouakchott. C’était l’occasion de récupérer ce qui restait du matériel de vitraux de Maryam et de le transmettre à une autre équipe. La difficulté était de trouver une personne qui pourrait en 2 semaines assimiler les bases du vitrail. Moussa avait croisé “par hasard” Nejatte, une jeune femme très dynamique ayant un projet d’artisanat. Son but était de fabriquer des bijoux et décorations à partir de déchets qui, hélas, ne manquent pas ! Elle a formé un groupe de quelques femmes et a démarré son entreprise, ouvert une boutique et, grâce à ses études de commerce, s’est fait connaître.
Me voilà face à 3 femmes hyper motivées: une mère (Salka) et deux de ses filles, Nejatte et Kadidje. Tous les matins, dans les bureaux du “Quotidien de Nouakchott” nous apprenons à réaliser un vitrail. Bonne surprise, les 3 femmes se révèlent très douées, imaginatives, débrouillardes pour résoudre les problèmes dus au manque de matériel. Les employés du journal, très sceptiques au départ, nous suivent de loin et s’émerveillent du résultat. C’est de bon augure pour la future commercialisation des vitraux. Des centaines de nouvelles maisons sont en construction à Nouakchott, personne ne fabrique des vitraux dans le pays, le marché potentiel est donc énorme.
Je m’assurerai avec Moussa de leur faire parvenir les matériaux manquants et nous restons en contact pour les conseils, corrections de leurs travaux. Ils démarrent sur les chapeaux de roue ! Maryam, de là où elle est maintenant, doit être heureuse de voir son objectif se réaliser…